Vers une évolution du dialogue social chez ASF ?

28/08/2025


Le dialogue social peut-il réellement changer chez ASF ?

Une délégation FO, composée du délégué syndical central Eric BOUSCHARAIN et de son adjoint Jérôme DE LUCA, a rencontré Mesdames Sabine GRANGER et Amélia RUNG, respectivement Directrice générale et Directrice des Ressources Humaines d’ASF et de VINCI Autoroutes.

Ce moment d’échange et de dialogue avait comme objectif de balayer les sujets d’actualité et de porter à la connaissance de la délégation patronale les revendications de notre organisation syndicale.

Aussi, nous avons évoqué, lors de notre entretien, les sujets que les salariés nous remontent quotidiennement. Vu le temps imparti (45 min), nous sommes allés à l’essentiel, en lien avec les réorganisations du travail, l’élargissement des périmètres géographiques, la fin de concession,  la baisse des effectifs, la charge de travail et la baisse de la qualité de service, la relation de travail avec les élus et l’amélioration du dialogue social, la multiplication des litiges et les difficultés de trouver des solutions rapides, adaptées et proportionnées (management par la peur, stress au travail et risques psychosociaux, multiplication des conseils de discipline, négation du droit à l’erreur, limite du management sans moyens humains et financiers suffisants, utilisation abusive de la vidéo et des écoutes téléphoniques, reclassement etc…), ainsi qu’aux attentes que nous avons sur les négociations en cours (GEPP, formation, diversité, QVCT) et à venir.

Au-delà de l’attention bienveillante qu’a portée la délégation patronale à nos revendications, nous avons, lors de cet échange, insisté sur l’importance de faire évoluer le dialogue social dans l’entreprise.

En effet, nous avons expliqué qu’il n’était plus question d’être une simple chambre d’enregistrement, qu’il n’était plus question de passer des heures à travailler et à négocier sur des projets d’accord sans résultant probant ni compromis acceptable, qu’il n’était plus question de voir des salariés en souffrance sans que l’entreprise n’agisse rapidement, avec modération, équité et humanisme.

Si, sur la forme, il y a eu une réelle amélioration ces derniers mois dans la manière de converser, sur le fond et le traitement des dossiers, nous restons sur notre faim !!!

Aujourd’hui, comme l’actualité le démontre, nous sommes  trop souvent confrontés à un mur, à un dialogue social figé, unilatéral, gangréné par des procédures inadaptées et trop rigides, par des comportements éthiques intolérables ou par le manque d’étiqué suivant les sujets ou les personnes concernées, par l’absence d’empathie et de recherche de solution rapide et bienveillante, par le manque de reconnaissance et d’humanisme qui se multiplient, par le rejet de la quasi-totalité des propositions que nous faisons pour améliorer les conditions de travail des salariés, en ignorant ou en minimisant les alertes que nous faisons en matière de harcèlement moral ou de risques psychosociaux.

Si la direction veut vraiment bâtir un dialogue social constructif et de qualité, où chacun s’y retrouverait, où l’équité et l’éthique seraient respectées et conformes aux multiples chartes en vigueur, il est essentiel de changer la manière d’échanger, de négocier et de traiter les dossiers.

En tout cas, le constat que nous avons porté à la direction n’est malheureusement pas que celui de Force Ouvrière !!! Les autres organisations syndicales l’évoquent également, les salariés et l’encadrement aussi.

Nous espérons qu’en plus d’avoir été écoutée, la nouvelle direction nous entendra et prendra les mesures qui s’imposent pour asseoir le dialogue social comme un des piliers fondamentaux de sa politique sociale.